Direction musicale : Philippe Jordan - Orchestre de l'Opéra National de Paris
Mise en scène : Günter Krämer - Lumières : Diego Leetz
Egil Silins : Wotan
Samuel Youn : Donner
Bernard Richter : Froh
Kim Begley : Loge
Lars Woldt : Fasolt
Peter Sidhom : Alberich
Wolfgang Ablinger-Sperrhacke : Mime
Sophie Koch : Fricka
Edith Haller : Freia
Qiu Lin Zhang : Erda
Caroline Stein : Woglinde
Louise Callinan : Wellgunde
Wiebke Lehmkuhl : Flosshilde
Pour la reprise de cette production du Ring - année Wagner oblige ! - il convient de reconnaître que les quelques allègements apportés par Günter Krämer à sa mise en scène, en font un prologue tout à fait convaincant.
Car même s'il subsiste des scories, entre autres les gesticulations bruyantes des "Forces spéciales" et des "manifestants brandissant les drapeaux rouges", la cohésion de l'ensemble apparaît plus clairement et l'exposition des faits et des thèmes s'en trouve, dans sa simplicité, facilement déchiffrable.
Nappées dans les superbes éclairages de Diégo Leetz, les scènes du Rhin et du Nibelheim rehaussent les moments moins aboutis que sont l'entrée en scène des dieux et la montée au Walhalla.
Dans la fosse, l'orchestre emmené par Philippe Jordan a conservé cette clarté, cette élégance et ce très beau phrasé des saisons passées, tout en gagnant en maturité.
Côté chanteurs, un plateau assez homogène, toutefois dominé par la très grande qualité vocale de Sophie Koch en Fricka, que j'ai hâte d'entendre dans Walkyrie puisque, là, elle sera présente également dans la première journée. Noblesse du timbre, élégance du chant, ampleur, tout y est.
Saluons également la performance de Kim Begley dans Loge, véritable meneur de jeu, manipulateur, dont le timbre particulier convient superbement dans ce rôle à la fois essentiel et soumis.
Peter Sidhom est repoussant de noirceur dans Alberich, Nibelung qui choisit la puissance à l'amour et dont la déchéance ne rend pas plus sympathique le personnage. Vocalement, je l'ai trouvé moins en verve qu'à la première vision, mais il sait tirer parti de ses moyens.
La jolie voix de Edith Haller, à la belle puissance, revêt et conforte Freia qui illumine les dieux en leur conférant leur éternelle jeunesse.
Par contre, Egils Silins ne parvient pas vocalement, malgré sa belle prestance, à s'imposer comme on le souhaiterait, dans cette distribution. Le timbre trop clair, la puissance limitée contribuent à ce manque d'envergure assez frustrant. Il conviendra, s'il doit être le Wotan de Walkyrie, qu'il soit infiniment plus incisif pour être convaincant.
A suivre donc... le 6 mars prochain !
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