mardi 20 septembre 2016

Page post-estivale

Mise en ligne retardée par des problèmes d'ordinateur... 

Vous êtes peut-être, comme moi, encore en villégiature sur quelque riviera. Enfin, moi, c'est plutôt la forêt... en compagnie de Crocus et Pistache. Mais je les abandonne - euh non, ils retrouveront leurs maîtres - d'ici deux jours.

J'ai été paresseuse cet été. Et puis, il faut bien dire que l'actualité musicale, même à la télé, n'a pas été très prolifique ni très exceptionnelle.

L'immense scène d'Orange a vu se perdre, successivement, Cio Cio San et Violetta.

Intimiste par excellence, Madama Butterfly de G. Puccini a perdu beaucoup en émotion dans ce trop grand espace. Les interprètes ne m'ont pas convaincue non plus malgré le grand luxe que fut la prestation de Marie-Nicole Lemieux dans Suzuki. Assez bonne interprétation du baryton français Marc Barrard mais pâle incarnation du ténor américain Bryan Hymel.
Madama Buterfly - Orange 2016

Quant à la soprano albanaise Ermonela Jaho, à qui j'avais trouvé de belles qualités lors du concert de juin, elle ne m'a pas convaincue du tout dans ce rôle très lourd vocalement et très dramatique. Sans doute parce que le rôle est trop grave pour sa voix. Son médium passait difficilement et elle était dans l'obligation de "poitriner" les notes les plus basses. Or, passé l'air d'entrée très tendu, le reste de la tessiture demande un médium solide, destiné à mon sens, à faire passer l'émotion.

Je me disais qu'elle serait parfaite dans La Traviata.
La Traviata - Orange 2016

Eh bien non ! Fatiguée je pense, peut-être justement pas la tessiture trop grave de Butterfly, Ermonela Jaho n'a pas répondu à mon attente. Il est possible aussi que j'attende trop... Et puis, c'était Diana Damrau qui avait été annoncée... Et puis, aussi, Placido Domingo lui a volé la vedette ! Le ténor espagnol, reconverti en baryton a, lui, su apporter cette dose d'émotion dramatique dans son interprétation tout en nuance, en retenue, sur un support vocal absolument formidable compte tenu de son âge. La Classe quoi !

Très honnête prestation du ténor italien Francesco Meli.

Pas regardé le "Cosi fan tutte" d'Aix. Refus volontaire après lecture des critères de mise en scène.

Sinon, trois après midi de bonheur dans le foyer du théâtre de Fontainebleau où, cette année encore, les élèves de la Guildhall School of music and drama nous ont régalés en trois concerts gratuits où mélodies, opérette et opéra, plus créations primeurs furent au menu. Airs, duos, trios, scènes entières... le tout avec justesse d'interprétation et talent vocal. Merci pour leur engagement et que l'avenir leur soit bénéfique !

Ma rentrée lyrique s'est faite jeudi dernier à l'Opéra Bastille. Enfin, rentrée symphonique plutôt puisqu'il s'agissait du concert d'ouverture de l'Orchestre de l'ONP emmené par son brillantissime chef Philippe Jordan. Extraits symphoniques de la Tétralogie. Je vous en reparle très vite.