samedi 28 octobre 2023

Et on a perdu la Musique !

 J'ai beau essayer, je ne parviens pas à modérer le courroux qui m'a envahie mardi soir en assistant à la représentation de Lohengrin à l'Opéra Bastille.

Ce vif sentiment de colère n'a cessé de monter en moi au fur et à mesure que je subissais la mise en scène de l'opéra de Richard Wagner, réalisée par Kirill Serebrennikov. Dès les premières mesures du Prélude où la légère harmonie des violons et des flûtes est censée nous élever dans un monde apaisé, loin des réalités, il nous est infligé la virulence d'images vidéo de combats guerriers, les mêmes qui déferlent actuellement dans nos journaux télévisés... 

On a, j'ai depuis longtemps maintenant, pris mon parti des "relectures" que nous imposent des metteurs en scène à l'opéra. Tant que mon confort d'écoute n'est pas perturbé, j'y suis indifférente. Que l'action scénique ne soit pas l'action du récit (et c'est parfois très réussi) est devenu chose tellement courante qu'on, que je n'y prête plus attention. Tant que je peux jouir du talent des chanteurs et de l'orchestre, je néglige les élucubrations scéniques. J'ai, sans avoir eu besoin de l'explication de texte recommandée avant spectacle, compris que cette pauvre Elsa (déjà pas l'héroïne la plus folichonne de l'œuvre du compositeur) avait perdu toute raison et, de ce fait, était prête à se faire embobiner par la méchante Ortrud, transformée en infirmière psychiatrique.

Là où c'est problématique, c'est lorsque l'agitation perpétuelle (vidéos sur panneau supérieur, triplement des personnages par des danseurs en mouvement permanent, déplacements d'une zone à l'autre - il y en a 4 -)  des personnages dans tous les coins de la scène, cette agitation, donc, exerce une tyrannie telle que l'esprit, trop sollicité, ne peut plus écouter la musique. Il l'entend, en fond sonore, comme au supermarché. Quant au texte, si important chez Wagner et à moins d'en comprendre parfaitement chaque mot en allemand, il est tellement déconnecté du contexte qu'on n'en a plus rien à faire puisqu'on ne peut trouver le temps de le lire...

Le deuxième acte casse le propos initial en ne traitant que l'obsession du metteur en scène pour la guerre. Il reste 3 zones : une pour les soldats valides, une pour les blessés de guerre, la dernière pour les morts dont les corps nus se lèvent pour rejoindre on ne sait quel abîme. 

Après ces deux actes surchargés, le dernier ne pouvait être que "plat". D'autant que son dénouement n'appelle qu'à un grand calme qui nous ramène au propos originel. On peut, je peux enfin entendre et écouter Piotr Beczala nous révéler, merveilleusement, l'identité de Lohengrin ! 

Je rends hommage à tous les chanteurs qui ont, tant bien que mal, réussi à distiller
un peu d'émotion dans tout ce fatras indigeste d'images et d'animation. Grâce soit rendue, aussi, à l'Orchestre de l'Opéra de Paris, d'avoir si bien "accompagné", sous la baguette d'Alexander Soddy, cette débauche de grandes manœuvres. 

dimanche 18 décembre 2022

La force du talent...


Dès le hall d'entrée où s'engouffrait un air glacé comme venu des steppes, régnait - bien avant de pouvoir accéder à la salle - l'ambiance électrique des grandes soirées lyriques. Une effervescence palpable par les amateurs de longue date comme moi...

Son nom courrait sur toutes les lèvres. Chantera ? Ne chantera pas ?... les plus sombres rumeurs circulaient : "puisqu'elle n'avait pas chanté lors de la Première, elle n'allait pas chanter les suivantes !". On conservait, tout de même secrètement, un petit espoir.

Jusqu'à l'entrée du Chef d'Orchestre dans la fosse, je m'attendais à voir "se pointer" discrètement, à l'avant-scène, l'homme au micro, messager des mauvaises nouvelles. Mais le rideau s'est finalement levé et elle était là, bien présente, quelque peu amincie m'a-t-il semblé. Je doutais encore de cette chance insolente lorsqu'elle a lâché les premières notes. Et là, je me suis calée dans mon fauteuil avec un grand soupir d'aise... "Comme ça de qui je parle ? mais d'Anna Netrebko bien sûr !"

C'était à Bastille jeudi soir pour une représentation de
La force du destin de G. Verdi.

Tout au long des 120 minutes de la première partie et des 40 minutes de la troisième, j'ai remercié le destin de me permettre de savourer le moelleux de ce timbre, de déguster l'ampleur de cette voix, de m'émerveiller des magnifiques "decrescendos" absolument fabuleux, de me régaler des extraordinaires "pianissimos" de m'extasier des aigus si purs, si ronds... Chaque note du moindre récitatif est en place, la couleur ne se ternit jamais, vibrante du grave à l'aigu, du forte au son filé. Si la perfection existe, Anna Netrebko nous l'a démontrée en interprétant une Léonora incroyablement sublime ! Lorsque l'on a, comme moi - ô bien faiblement - tenté pendant longtemps d'émettre un son correct, on mesure la somme de travail qu'il faut, même si le don était là au départ, pour nous offrir un tel bonheur.

Il est indéniable qu'elle a dominé de son talent le reste du plateau, pourtant superbement pourvu.

Notamment :

  • le Don Carlo di Vargas de notre Ludovic Tézier avec son timbre toujours riche, sa belle ligne de chant et tout le talent qu'on lui connait.
  • Russell Thomas, ténor américain, a connu quelques difficultés pour imposer ses qualités, tant vocales que scéniques. Il m'a semblé qu'il passait, trop souvent, en force les moments critiques de la partition.
  • Elena Maximova, mezzo russe, a interprété avec toute la truculence souhaitée le rôle de Prezosilla. Sa voix, sans faiblesse, est dotée d'un timbre acide pas très agréable à mon oreille. Dommage...
  • À noter la très bonne prestation de Nicola Alalmo en Fra Melitone. Belle voix et excellente présence scénique.
  • Ferruccio Furlanetto nous a semblé bien fatigué dans ce rôle du Padre Guardiano...
  • Les forces du Choeur ont été impressionnantes, comme toujours.
  • Quelques décalages plateau/fosse sous la baguette de Jader Bignamini, jeune chef italien. Une direction sans grand relief, même dans la célèbre ouverture. Il m'a semblé également que l'orchestre avait déjà perdu l'excellence que lui avait laissé Jordan à son départ.
Une soirée qui prend place primordiale dans ma mémoire lyrique. J'ai goûté pleinement ce privilège d'entendre une des plus grandes soprano du moment - sinon la plus grande -, la meilleure selon moi actuellement. J'ai eu le bonheur, tout au long de ma longue carrière de lyricomane, d'en entendre certaines. Je n'ai pas le souvenir - mais peut-être s'est-il effacé - d'un tel moment de grâce.

jeudi 8 juillet 2021

Merci Maître Philippe Jordan !


 J'attendais un moment fabuleux. J'ai assisté à un fabuleux moment ! 

Cette soirée voyait à la fois mon retour dans une salle lyrique et le dernier "lever de baguette" de Philippe Jordan à l'Opéra de Paris. Le bien-aimé directeur musical de la "Grande Maison". Je me doutais que mon cœur vibrerait d'émotions multiples et contradictoires. Il fut secoué d'abord par l'immense joie de m'assoir dans cette salle - bien qu'elle ne soit pas, et de loin, mon temple lyrique préféré - de la voir se remplir peu à peu, d'en saisir l'effervescence un peu électrique d'avant-spectacle, d'entendre la harpe s'accorder sous les doigts du harpiste solo et de percevoir les sons diffus venus de la coulisse où d'autres accords s'harmonisaient. Je savourais cet instant dont "Gilets Jaunes", grèves et, finalement, pandémie m'avaient privée durant deux ans ! 

Puis les musiciens prirent place sous les applaudissements d'un public impatient. Enfin, le Maître entra, salué par une ovation nourrie. Pour cette première partie du concert, Philippe Jordan avait choisi la "Faust-Symphonie" de Franz Liszt, rarement jouée et, probablement, mal connue des français. Très mal connue de moi dans tous les cas. Et j'ai pris un plaisir énorme à découvrir les trois mouvements de cette œuvre.


L'orchestre y déploie une grande variété de couleurs et de sonorités puissantes que le Chef laisse se développer largement et qu'il maîtrise d'un geste pour que, l'instant d'après, le murmure léger des premiers violons nous apaise délicieusement. Dans le second mouvement, le hautbois est la vedette. Ses sonorités suaves sont tour à tour accompagnées par l'alto puis par le violoncelle... Presque une page de musique de chambre par moment avant une reprise du "tutti" 

Le troisième mouvement remet de la puissance, de la force, de grands élans flamboyants mêlent le chœur d'hommes, le ténor et les rythmes soutenus de tout l'orchestre. Cette œuvre met en valeur les couleurs, la maîtrise de l'ensemble, le soyeux des cordes et la belle sonorité des vents. De cette réunion de talents multiples, Jordan a fait une formation d'une grande qualité qui n'a pas grand chose à envier aux meilleurs orchestres dans le monde. C'est son plus grand mérite avec la clarté et la précision qui font de lui le grand chef qu'il est.

Je tiens ici à souligner la qualité d'écoute du public présent ce soir-là. Pas de gesticulation, pas d'ouverture de sac ni de soif à étancher inopinément pendant un pianissimo, pas de toux intempestive, même entre les mouvements. La tension et l'émotion étaient palpables.


Un magistral troisième acte de Parsifal nous a été offert ensuite. Le discours wagnérien s'est déployé dans toute sa grandeur dans la nef de Bastille. Les sonorités puissantes et profondes des cordes, le retour d'une saison fleurie aux sons d'une douceur infinie du hautbois et de la clarinette, un "Enchantement du Vendredi-Saint" plein d'une sérénité fascinante et magique. Le trio de chanteurs (Peter Mattei, René Pape et Andreas Schager) s'est magnifiquement coulé dans cette atmosphère paisible et rassurante. 



Plusieurs secondes d'un silence total ont prolongé l'extase avant que les premiers applaudissements hésitants ne résonnent. Ensuite, ce public a rendu un juste et chaleureux hommage à ce chef merveilleux qui a su bonifier à ce point les qualités de cet orchestre pendant les douze années de son mandat parisien. Il va retrouver l'excellence à Vienne où je lui souhaite une belle et bonne continuation de sa encore jeune carrière.

J'espère que la fougue et l'exubérance de son célèbre successeur - Gustavo Dudamel - n'altèreront pas la valeur de cette phalange de prestige. Mon opinion sur cette nomination oscille entre plaisir et crainte. La prochaine saison - je croise les doigts pour qu'elle se déroule normalement - verra dans quel sens penchera le plateau...

En attendant, MERCI MAITRE JORDAN et à très bientôt, nous l'espérons tous !

jeudi 15 novembre 2018

CARAVAGE à ROME

Pas question de laisser passer  l'exposition du Musée Jacquemart-André CARAVAGE à ROME - Amis et Ennemis, sans aller voir - ou revoir - les tableaux du Maître du clair-obscur. Qu'importe le thème, qu'importe la foule, que l'automne soit ou non radieux, l'obligation de m'y rendre s'est imposée comme une évidence dès son ouverture.

Je connais suffisamment l'Hôtel particulier du Boulevard Haussmann pour ne pas m'attendre - comme à Londres en 2005 - à voir les grands tableaux christiques, je n'ai donc pas été déçue par le nombre restreint (10) d’œuvres exposées ici. Et du coup, j'ai pu comparer les peintures des copistes, ces "caravagistes" qui ont bien senti que Caravage explorait un art nouveau, un style particulier "d'après nature" auquel ils vont s'essayer, de même qu'ils imiteront les effets de lumière et d'ombre si fascinants des tableaux du Maître. Mais je n'ai, personnellement, retrouvé dans aucun d'entre eux la puissance, la force percussive des tableaux de Caravage.

Et quand bien même n'y aurait-il que la dizaine de tableaux du peintre, dont la production n'est d'ailleurs pas énorme (une soixantaine d’œuvres), c'est une raison tout à fait suffisante pour s'y rendre. Car
  • voir - ou revoir - Judith décapitant Holopherne dans toute sa violence ensanglantée, le terrible
regard de la victime horrifiée, la beauté juvénile de Judith, si déterminée dans son action, et le visage raviné à l’œil haineux de la servante... La justesse du cadrage et des plans successifs... L'éclairage enfin, qui nous oblige, après l'agression que provoque sur le spectateur la pleine lumière de l'acte sanglant, à poser le regard plus loin...




  • voir - ou revoir - Le joueur de luth joufflu et attendrissant dans sa douceur enfantine, qu'on a envie d'embrasser, la beauté des instruments de musique et la partition au premier
    plan. Et puis, les fruits sur la table et le vase de fleurs si délicat...




  • voir - ou revoir - Saint-Jean-Baptiste au bélier, cet enfant rieur et bouclé dont le corps nu
    s'expose dans la grâce et l'entrain de sa jeunesse ingénue et sur lequel jouent la lumière et l'ombre










  • voir - ou revoir - Saint-Jérôme écrivant, ce magnifique vieillard à la calvitie luisante, le visage penché au-dessus du livre, le regard baissé, le bras droit tendu montrant les restes d'une
    musculature robuste. Au bout du bras, le crâne des vanités fait miroir à celui du Saint.






  • voir - ou revoir - La Madeleine en extase, la tête renversée, les yeux mi-clos, la bouche
    entrouverte, le cou et l'épaule dénudés, lumineusement portés au regard et les doigts croisés serrés en une supplique fervente

  • voir - ou revoir - Ecce Homo ou Le Christ devant Pilate, serein, calme, concentré après les
sévices, la délicate attention, attendrie, du personnage en arrière plan qui dépose avec douceur une couverture sur le dos supplicié. La jeunesse du Christ surprend ici quand on a en mémoire les corps robustes des futures représentations des tableaux à venir. Et que dire encore du terrible regard que nous jette le dignitaire, au premier plan, qui semble nous montrer qu'à l'évidence : Il n'est pas Dieu !






  • voir - ou revoir - La Cène à Emmaüs, où les mains et les visages parlent. A remarquer, pas les
  • yeux - on n'en voit aucun - mais l'interrogation, le scepticisme, le quant-à-soi, des hôtes et de la servante face à la sérénité de Celui qui bénit le pain et théâtralise ici la première Eucharistie de l'après Résurrection. Le tout dans un sublime éclairage !



Ce bonheur est immense ! Il est, pour moi, d'une grande importance de ne pas avoir raté cette occasion qui ne me sera, certainement, plus donnée de voir certains de ces tableaux, peut-être aucun d'entre eux... 

jeudi 25 janvier 2018

La Seine Musicale et ses embûches

Sur toutes les cartes, l'accès dans l’île Seguin est un parcours d'une grande facilité depuis la sortie du métro Pont de Sèvres . Seulement, la nuit, sous la pluie et en luttant contre le vent d'hiver, c'est à la fois risqué et parsemé de pièges !

D'abord, nous étions plusieurs à suivre un fléchage qui nous invitait à gravir les marches d'un escalier pour rejoindre la passerelle menant dans l'Île. Oui, mais voilà : une fois en haut, on tombe devant l'entrée d'un immeuble privé... et on redescend. On commence donc à longer, dans les débris des protections du chantier renversées par le vent, une route sur laquelle circulent des voitures. Et puis, il nous faut traverser cette chaussée et escalader les blocs de béton qui bordent l'entrée du chantier, tout ça en tenant son parapluie et en essayant de voir où on pose les pieds dans la gadoue ! Ensuite, on descend, on monte... un escalier encore qui nous mène sur la fameuse passerelle et, finalement sur l'Île. Les indications sommaires nous font décider de diriger nos pas vers le sas de barrières au bout duquel se profilent les silhouettes des fouilleurs de sacs. On ouvre nos réticules et nos manteaux, le faisceau des lampes de poche scrute et s'attarde sur le contenu de mon second sac. "- Y a quoi dedans ?" "- une bouteille..." "Ah, alors il faut enlever le bouchon !" 😮
Enfin libres, nous pénétrons dans le hall, sac et manteau ouverts, bouteille d'eau décapsulée dont on ne sait que faire, un planton vérifie nos billets et nous indique le vestiaire où il nous faut obligatoirement laisser notre parapluie, pour 1 €...

Ensuite, munis de vagues indications verbales et d'un fléchage approximatif, on fini par trouver l'accès à la salle et à entrer dans l'auditorium ! Le grand calme du lieu nous surprend un peu. Du coup, la pauvre jeune personne qui nous indique nos places reçoit les récriminations trop longtemps contenues de tous les arrivants ! Elle n'y peut rien, bien sûr, et elle a déjà fait remonter depuis l'ouverture du lieu, toutes les jérémiades exposées chaque fois. Elle est patiente et on finit par lui présenter nos excuses.


La salle, enfin ! Elle est belle, d'une taille qui me convient parfaitement - ni trop grande, ni trop petite - juste bien quoi ! Bois blond, tissu rouge sur le sièges, dentelle de bois au plafond du meilleur goût. Un bel auditorium au milieu de la piste duquel trôle le piano. 



Car nous sommes venus - peu nombreux il est vrai, à peu près un quart de salle - écouter le récital du jeune pianiste berlinois Martin Helmchen

Nous l'avions entendu accompagner une chanteuse dans des lieder et il nous avait fait grande impression. En lisant le programme, c'est la richesse et l'éclectisme qui nous impressionne.



Et durant presque deux heures, le jeune et chevelu pianiste va, sans s'arrêter plus de quelques secondes entre chaque morceau, nous déverser tout son talent au gré des partitions de Schumann (les 8 Novelettes) entre lesquelles s'intercalent celles de Clara Wieck, de Schönberg, Bach et Liszt, Messiaen et Chopin, Mendelssohn enfin pour terminer et dans les bis.




On y découvre toute la virtuosité, toute la palette de couleurs et d'émotion dont Martin Helmchen est capable. On se régale des Novelettes où son interprétation est radieuse et dans Liszt où il nous montre une belle capacité virtuose mais habitée et riche.






PROGRAMME :

Robert Schumann (1810-1856): Novelletten für Klavier op. 21  : I Markiert und kräftig

Clara Schumann-Wieck (1819-1896): Soirées musicales op. 6 für Klavier  : II Notturno. Andante con moto (F-Dur)

Robert Schumann (1810-1856): Novelletten für Klavier op. 21 : II Äußerst rasch und mit Bravour

Arnold Schönberg (1874-1951): 6 kleine Klavierstücke op. 19 (1911)  :
II Langsame Viertel
III Sehr langsame Viertel
IV Rasche, aber leichte Viertel
V Etwas rasche Achtel
VI Sehr langsame Viertel

Robert Schumann (1810-1856): Novelletten für Klavier op. 21  : III Leicht und mit Humor

Johann Sebastian Bach (1685-1750): Partita Nr. 4 D-Dur BWV 828  : Sarabande

Robert Schumann (1810-1856): Novelletten für Klavier op. 21  : IV Ballmäßig: Sehr munter

Franz Liszt (1811-1886) : Nuages gris S 199 für Klavier (1881) : Andante

Robert Schumann (1810-1856): Novelletten für Klavier op. 21 : V Rauschend und festlich

Olivier Messiaen (1908-1992): Vingt regards sur l´Enfant-Jésus (1944) für Klavier  : VIII Regard des Hauteurs

Robert Schumann (1810-1856): Novelletten für Klavier op. 21  : VI Sehr lebhaft mit vielem Humor

Frédéric Chopin (1810-1849): Walzer Nr. 3 a-Moll op. 34/2 "Grande Valse Brillante" : Lento

Robert Schumann (1810-1856): Novelletten für Klavier op. 21  : VII Äußerst rasch

Franz Liszt (1811-1886): ''Bagatelle ohne Tonart. Bagatelle sans tonalité'' (1885) S 216a für Klavier  : Scherzando

Robert Schumann (1810-1856): Novelletten für Klavier op. 21  : VIII Sehr lebhaft

Bis :
Robert Schumann : L'oiseau prophète
Felix Mendelssohn : Etude

En résumé, un beau récital de piano mais je ne peux que vous engager à attendre que les travaux soient terminés autour de l'Ile Seguin pour y aller entendre de la musique... ou au moins qu'il fasse meilleur et jour et que vous soyez en très bonne forme ! A noter que les taxis, à part la Sté G7, ne connaissent pas l'accès jusqu'à la salle... !