lundi 25 mai 2015

Les Champs Elysées à l'heure viennoise... avec le sourire craquant de Jonas !

En dépit du tarif élevé des places pour ce récital, pas un strapontin n'était innoccupé hier soir au TCE. L'effervescence était palpable dès les abords du théâtre de l'avenue Montaigne et malgré le week end de Pentecôte, le Tout-Paris-Lyrique était présent.

C'est que le Bô-Jonas nous donnait à entendre son interprétation de quelques-uns des plus représentatifs morceaux de la mousseuse musique viennoise. Une vaporeuse soirée qui a délicieusement tenu ses promesses.

Les cheveux plus courts et la barbe plus fournie, le ténor munichois a tenu à nous expliquer - dans un excellent français - la présence à l'avant-scène d'un scintillant micro entouré d'enceintes. Installation nécessaire à l'exécution de quelques airs intimistes. Si certains ont craint, à ce moment, une altération du volume vocal du chanteur, l'exécution du premier extrait (air d'Octavio dans Giuditta de Franz Lehar) - sans aide du micro bien sûr ! - leur a démontré qu'il n'en était rien, bien au contraire...

Ainsi, d'airs d'opérettes en extraits de musiques de films, de valses en fox-trot esquissé, en forte ou pianissimi, le ténor emmène son public sur la planète légère de l'opérette viennoise et de la musique des films des années 40. (Voir le programme chanté en fin d'article)


La voix puissante est sonore, les piani nous susurrent à l'oreille des mélodies crémeuses. La technique est éprouvée, l'oeil taquin et le sourire craquant.




Les dames - jeunes ou moins - savourent leur plaisir. Le chanteur repartira avec des brassées de roses blanches et rouges, une pomme (!) et des macarons de chez Ladurée... Les parisiennes ne peuvent offrir que des douceurs à ce Divo qui fait chavirer leur coeur !

Le public du TCE réservera une ovation à l'air de Sou-Chong "Dein ist mein ganzes Herz !" extrait du Pays du Sourire de Lehar que Jonas commencera en allemand et terminera en français ("Je t'ai donné mon coeur"), extrême courtoisie.


Ayant quitté la cravate et déboutonné la chemise, Jonas Kaufmann montera sur le podium du Chef et dirigera lui-même la Marche de la Frühjahrsparade de Robert Stolz, après un premier bis et un sympathique Au revoir au violoncelliste de l'orchestre dont c'était le dernier concert...

Orchestre plus "Fête de la bière" par moments que "Bal sous les lustres viennois"...

Et c'est avec une très grande générosité que le ténor, reconnaissant de l'accueil du public parisien qui en redemandait, terminera par le même air de bravoure qu'il avait débuté ce récital, avec la même ardeur, le même talent et la même qualité de chant !

Un immense BRAVO et un très grand MERCI à Jonas !


"Freunde, das Leben ist lebenswert !" - air d'Octavio dans Giuditta de F. Lehar
"Grüß mir mein Wien" - air de Tassilo dans Gräfin Mariza de E. Kalman
"Du bist die Welt für mich" - extrait de Der singende Traum de R. Tauber
"Gern hab'ich die Frau'n geküsst" - extrait de Paganini de F. Lehar
"Ein Lied geht um die Welt" - chanson de Ricardo dans le film Ein Lied geht um die Welt de H. May
Pause
"Schatz, ich bitt' dich... Hab ein blaues Himmelbett" - Sérénade d'Armand de Frasquita de F. Lehar
"Im Traum hast du mir alles erlaubt" - extrait du film Liebeskommando de R. Stolz
"Heute Nacht oder nie" - extrait du film Das Lied einer Nacht de M. Spoliansky
"Dein ist mein ganzes Herz !" - air de Sou-Chong dans Das Land des Lächeins de F. Lehar
Rappels
"Irgendwo auf der Welt" - extrait du film Ein Blonder Traum de W.R. Heymann
"Es muss was Wunderbares sein" - extrait de Im weißen Rössl de R. Stolz
"Marche de la Frühjahrsparade" de R. Stolz, dirigée par le ténor himself
"Frag' nicht warum ich gehe" (Das Lied ist aus)
"Freunde, das Leben ist lebenswert !" - air d'Octavio dans Giuditta de F. Lehar

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