dimanche 30 mars 2014

D'une journée pour les Femmes au "Galop Infernal" en passant par le MET... !

L'actualité musicale en ce mois de mars a été dense en ce qui me concerne.

Pour commencer, un Printemps des Poètes fêté le Jour des Femmes réunissait dans un spectacle commun un Cercle de poésie et quelques membres du Coeur des Voix dans la salle Jean Renoir de Bourron-Marlotte (Seine et Marne).
Les chanteurs du Coeur des Voix
Sur une conception originale d'Alix Asséré, son choix judicieux des poésies et des prestations chantées, l'illustration littéraire et musicale fêtant simultanément la Femme et la Poésie, ont fait de cette soirée une parenthèse enchantée.

Les récitantes


Ce fut l'occasion d'une très agréable soirée au cours de laquelle se succédèrent rimes légères, tendres ou profondes et mélodies entraînantes, joyeuses ou espiègles, à la gloire des femmes.





Le tout était rythmé, au piano bien sûr mais aussi par le texte, grâce au talent musical d'Hélène Boscheron, mais pas seulement. La musicienne nous a aussi révélé son don caché de diseuse en nous régalant des plus machos des meilleurs "mots" de Sacha Guitry.
Hélène Boscheron et les chanteurs
Un moment de partage que les deux groupes ont bien l'intention de renouveler ensemble !


Le week-end dernier (22 et 23 mars), Le Coeur des Voix produisait son spectacle annuel dans la salle Jean Renoir de Bourron-Marlotte. Un grand stress précéda les deux représentations, personne ne se sentant véritablement prêt pour le grand saut, surtout que cette année Alix Asséré, à la fois professeure de chant, metteuse en scène, décoratrice, habilleuse..., avait prévu un changement de décor entre les deux parties et, même, un supplément de changement "à vue" après la prestation  chorégraphiée par Iris Tonnoir-Zodio et
dansée en compagnie de nos plus jeunes artistes. Notre chère pianiste, Hélène Boscheron, assura avec patience et indulgence, l'accompagnement délicat de tous ces chanteurs amateurs, peu respectueux de la mesure ou de la justesse... Merci mille fois à elles trois !



Mais le Coeur des Voix a assuré et chacun de ses participants a chanté avec talent, qui son grand air d'opéra, qui sa chanson douce ou rythmée, qui sa mélodie française, qui son duo de comédie musicale, qui sa parodie de lyrique italien... Le tout s'est terminé de façon effrénée sur le Galop Infernal d'Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach !




Une pluie de compliments, de la part du nouveau Maire de Bourron-Marlotte et de beaucoup de spectateurs
de l'une ou l'autre des soirées, s'est retrouvée dans la boîte courriel de l'association. Nous avons seulement regretté qu'une telle dépense d'énergie et autant d'investissement ne puisse générer que 2 spectacles...







A noter tout de même que la troupe se produira dans le cadre du Téléthon 2014 en décembre prochain, même lieu, même Galop Infernal !


Le samedi 15 mars, le MET retransmettait la représentation de Werther en direct dans les cinémas. J'étais impatiente de retrouver Jonas Kaufman dans ce rôle où le ténor m'avait enchantée à Bastille en 2010.

Jonas Kaufman - Werther au MET - mars 2014
Je n'ai pas été déçue ! Tous les superlatifs ne permettraient pas de restituer l'émotion que le chanteur munichois a suscité d'un bout à l'autre de la partition. Le style est incomparable. Chaque note, qu'elle soit forte ou piano, du grave à l'aigu, tout est performance. Rien n'échappe à sa technique irréprochable. Et si l'on ajoute que, de la première à la dernière minute, le beau Jonas EST Werther de la racine des cheveux à la plante des pieds, qu'il habite chaque phrase, prononcée avec une parfaite diction du français, on aura compris qu'on touche, là, à l'exceptionnel.

Pour un enchantement complet, il faut à ses côtés une Charlotte incomparable. L'osmose entre les deux chanteurs qui avait habité les trois représentations de Bastille auxquelles j'avais assisté en 2010, ne s'est pas tout à fait ressentie sur cette soirée.
J. Kaufman et S. Koch
Ici, Sophie Koch n'a pas totalement répondu à mes attentes. Première fois au MET et première mondiovision, l'explication est peut-être là. On sentait la mezzo française plus préoccupée de sa vocalité que de son personnage. De son chant, on mesurait toute l'ampleur, les beaux graves, un médium solide. Certains aigus, malheureusement trop "couverts" - pour en préserver la rondeur ?? - manquèrent des quelques harmoniques nécessaires à leur plein épanouissement. Mais la prestation d'ensemble fut d'un grand niveau.

L'excellent Albert de David Bizic ne nous a pas fait oublier celui de Ludovic Tézier à Paris. Mais la prestation du baryton serbe 
est très honnête.


Quant à la Sophie de Lisette Oropesa,
elle fut parfaite vocalement et scéniquement. 
Après la mise en scène dépouillée de Benoît Jacquot à Bastille, on se trouvait au MET, dans celle de Richard Eyre avec un trop plein de décors auquel s'ajoutaient de fausses bonnes idées comme la mort de la mère en prélude, avec vol de corbeaux... et la statue de la même mère dans le jardin du Bailly... et le pistolet dans la main de Charlotte avant l'extinction finale ! Autant de détails qui n'apportent rien au drame.

Bonne direction de Alain Altinoglu, précise mais pas complètement convaincante.

A suivre Le Chevalier à la Rose au Théâtre des Champs-Elysées, au milieu de tous ces évènements !



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