samedi 21 avril 2012

Debussy à l'Orangerie


Un très "impressionnant" moment de peinture auquel il ne manque que le son !





Lorsque, comme Debussy (1862-1918), on "aime les images presque autant que la musique", on ne peut pas rater l'exposition "Debussy, la musique et les arts" actuellement présentée au Musée de l'Orangerie (jusqu'au 11 juin).

Parcourir cet espace, très bien mis en scène d'ailleurs, en admirant les oeuvres éblouissantes créées, en même temps que les compositions de Debussy, par Degas, Whistler, Turner, Odilon Redon, Camille Claudel... c'est partager un peu le foisonnement de cette aspiration à la légèreté, à la lumière, à l'impression des choses davantage qu'aux choses elles-mêmes. C'est avoir envie, comme ses amis, le peintre Henry Lerolle et le compositeur Ernest Chausson, de collectionner Vuillard, Eugène Carrière, Bonnard ou Maurice Denis.

C'est surfer sur "La Vague" de Hokusai, revue par Utamaro pour illustrer "La Mer" (non pas de Charles Trénet mais de Claude Debussy).


C'est rejoindre l'Antique avec les poèmes de Pierre Louÿs (Chansons de Bilitis) mis si joliment en musique par le compositeur ou passer "un après-midi avec un faune" (1894) que les pas du grand Vaslav Nijinski animeront si scandaleusement en 1912.



C'est traverser l'univers des préraphaélites en entendant "Pelléas et Mélisande" autre climat où la discrète simplicité l'emporte sur l'émotion déployée.








C'est s'emplir les yeux d'un rayonnement merveilleux en ayant en mémoire les morceaux les plus beaux de Debussy. Et comme la musique, en définitive, vous manquera, munissez-vous de votre baladeur sur lequel vous aurez enregistré vos passages favoris.





Le plaisir sera alors complet si en outre vous ajoutez avant ou après, et pourquoi pas en prélude ET en finale, un passage par les salles réservées aux "Nymphéas" pour vous gaver des bleus, des verts, des saules et des touches rosées. Il n'est pas de plus grand bonheur !!

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