Un hommage qui, quoique très littéraire, n'a cité aucun de vos livres. Un hommage qui s'est voulu subtilement empli de cette grâce qui vous caractérisait et se termina sur une note en apparence futile mais qui, en réalité, était empreinte d'une profonde émotion.
Car, que ce crayon de papier déposé sur vos pieds explosait d'incongruité devant ce parterre de personnalités et de militaires statufiés dans le vent froid de la cour des Invalides ! Comme il ramenait, ce crayon, votre personne à cette simple réalité de ce que vous fûtes avant tout : un merveilleux écrivain facétieux !
Que ce que le Président osa, là, a dû vous réjouir ! Vous souriiez, j'en suis sûre, sous ce drapeau tricolore. "Épatant !" vous êtes-vous probablement exclamé, ce que le son des tambours résonnant dans cet enclos a certainement couvert...
Jusqu'au ciel qui vous a rendu hommage en laissant le soleil conférer à cette cérémonie un éclat léger, galant et tendre, écartant le voile de tristesse qui s'apprêtait à l'envelopper.
Cher Jean d'Ormesson, votre regard myosotis ne pétillera plus sur nos écrans de télé. Vos livres, dont j'ai lu une appréciable partie, continueront quant à eux, de réjouir les amateurs d'une certaine idée de la profondeur inscrite dans une écriture à la fluidité, à la limpidité des meilleurs textes de la langue française. Merci Monsieur l'Académicien pour les belles heures passées en votre délicieuse compagnie, que ce soit au travers de vos livres ou en réécoutant les meilleurs passages de vos interventions télévisées.
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