Bravant rafales et giboulées ou délaissant les premiers signes du printemps, c'est au studio 106 de la Maison de la Radio que nous dégustons, au long de ce mois de mars, les merveilleux concerts des Plaisirs du Quatuor.
Que ce soit en direct, le samedi à 16 h ou pour l'enregistrement de l'émission de Stéphane Goldet, la qualité de ces concerts, prodigués avec un magnifique talent par tous ces jeunes musiciens, est toujours au rendez-vous. Jugez plutôt :
- Quatuor Akilone -
Emeline Concé, violon - Elise de Bendelac, violon - Louise Desjardins, alto - Lucie Mercat, violoncelle
Dans Beethoven - n° 8 en mi mineur
Chostakovitch - n° 2 en la majeur
- Trio Les Esprits -
Adam Laloum, piano - Mi-Sa Yang, violon - Victor Julien-Laferrière, violoncelle
Dans Schumann - trio n° 1 en ré mineur
Brahms - quatuor n° 2 en la majeur avec Marie Chilemme, alto.
- Quatuor Voce -
Sarah Dayan, violon - Cecile Roubin, violon - Guillaume Becker, alto - Lydia Shelley, violoncelle
Dans Bartok - n° 1
Janacek - n° 2 "Lettres intimes"
Si vous n'aviez le temps que d'écouter une seule de ces émissions, je vous invite à suivre ce lien pour la réécoute de la magnifique interprétation du trio de Robert Schumann et du Quatuor de Brahms par "Les Esprits" et Marie Chilemme. Deux heures de romantisme pur sous leurs archets et leurs doigts, qui vous transportent dans les étoiles !
Mais, aussi, ne manquez pas les deux autres formations - "Akilone" et "Voce" - dont le talent vous ouvrira à des œuvres moins diffusées sur les ondes de France Musique, surtout le matin ou l'après-midi en semaine... mais si riches de sonorités, sans doute moins mélodieuses, mais qui n'en sont pas moins belles pour autant.
A suivre, d'ici la fin du mois, le quatuor "Debussy" et le quatuor "Danel + Claire Désert au piano.
Je ne dirai pas "A vos cassettes !" comme le regretté Jean-Christophe Averty mais "A vos téléphones !" pour podcaster les émissions de Stéphane Goldet !
Et ce samedi, après le quatuor, un grand trio soprano/ténor/baryton dans La Traviata de G. Verdi, retransmission du MET.
C'est toujours un bonheur d'entendre ce chef-d'oeuvre, même si la distribution a présenté quelques failles.
Thomas Hampson, plus jeune que jamais physiquement (!), peine un peu à stabiliser la ligne et à atteindre les aigus. La chirurgie esthétique ne fait pas tout... !
Le jeune ténor, Michael Fabiano, se sort plutôt bien des difficultés vocales dévolues à Alfredo. Il est malheureusement desservi par un timbre un peu "vert" et un costume un peu étriqué de communiant qui a grandi trop vite.
Quant à Sonya Yoncheva, elle chante bien. Le timbre est rond et doux au début et la tessiture ne la gêne pas. Je n'ai, personnellement, jamais été touchée par son interprétation. De plus, au III elle se fatigue et termine, en petite forme, dans un "Addio del passato" où les aigus dérapent et les piani s'éteignent.
J'ai trouvé la direction d'orchestre de Nicola Luisotti lourde et plan-plan, ce qui n'a, certainement, pas aidé les chanteurs.
Je vous donne rendez-vous sous peu pour mes impressions sur Carmen avec les "Roberto" Alagna et Tagliavini, Clémentine Margaine et Aleksandra Kurzac... Et puis, à Garnier, Béatrice et Bénédict de Berlioz en version concert. Et puis, aussi, une soirée au Théâtre de Fontainebleau avec les élèves de la Guildhall School of music and drama, en résidence dans la cité seine-et-marnaise.
Une autre fois, aussi, je vous parlerai de l'excellent concert de Richard Galliano au 104 de la Maison de la Radio. Mais c'est une autre histoire...
Alors, à très vite !
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