Patrice Chéreau aux saluts de la première d'Elektra le 10 juillet 2013 à Aix-en-Provence |
L'église était pleine. Pleine des VIP (politiques et artistes), pleinde de quelques rares curieux, pleine enfin de tous les anonymes qui, comme moi, n'étaient là que pour un dernier adieu à Patrice Chéreau.
Cérémonie à la fois riche et sobre où les comédiens se sont succédés pour dire Shakespeare, Jean de la Croix, la Genèse, un psaume et la prière.
Cérémonie où les religieux ont su à la fois rendre hommage au défunt et livrer leur croyance par un judicieux choix de l'Evangile de Jean.
Cérémonie où la musique a élevé nos coeurs et nos âmes par les sons de l'orgue sur lequel se sont succédés Daniel Roth et Bernard Faccroule. Par la voix de Waltraud Meier dans deux Wesendonck lieder de Richard Wagner (Im Treibhaus et Traüme) accompagnée au piano par Alphonse Cemin. Par la voix aussi de Stéphane Degout dans une Cantate de Bach (Schlummert ein) soutenu à l'orgue par Bernard Faccroule.
Je me souviendrai du silence recueilli et respectueux qui régna tout au long de l'entrée du cercueil, au seul son d'une marche, forte et sombre, qui aurait pu venir - qui venait peut-être - de la B.O. de "La Reine Margot".
Je me souviendrai peut-être davantage encore de la traversée inverse du cercueil sous les applaudissements nourris de tous, cependant que l'orgue jouait une transcription d'un moment wagnérien.
Adieu Monsieur Chéreau !
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