Je rends hommage donc :
- au "Métèque" Georges Moustaki qui fut un des grands auteurs-compositeurs de la chanson française. De Piaf à Gréco en passant par Montand et Reggiani mais sans oublier Barbara, beaucoup l'ont chanté. Je ne m'étends pas sur cette triste nouvelle, vos médias habituels en ont largement rendu compte. Adieu Milord !
- au grand compositeur que fut Henri Dutilleux - et là, on ne peut pas dire que les journaux télévisés de nos grandes chaînes nationales ou autres se soient vraiment sentis concernés par cette information...- Heureusement, l'honneur est sauf avec France Musique qui a carrément dédié la journée d'hier à la diffusion de l'intégrale de la musique de Dutilleux, entrecoupée d'interview du Maître à différentes occasions de sa carrière.
Henri Dutilleux avait 97 ans et a marqué la seconde moitié du XXème siècle. Contrairement à Messiaen et Boulez, il ne fonda aucune école et ne se réclamera d'aucune chapelle. Travaillant lentement, il laisse un catalogue peu fourni en regard de sa longévité. Mais ses oeuvres sont ciselées et on y trouve une étrange poésie, créée par des couleurs et des sonorités étranges et de nature onirique. Il n'écrivit que tardivement pour la voix et j'assistai à la création de Le temps l'horloge par Renée Fleming au TCE. Un grand moment !
Le Maître supporta les jeunes compositeurs et suivit toute sa vie l'avant-garde musicale. Boulez ne dirigea jamais une oeuvre de Dutilleux mais ce dernier assista à beaucoup de concerts de Boulez !
Les plus grands solistes créèrent ses oeuvres : Rostropovitch : concerto pour violoncelle Tout un monde lointain en 1970, Charles Munch dirige la création de sa seconde symphonie Le double en 1959, George Szell avec l'Orchestre de Cleveland créent Les Métaboles en 1965.
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